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Informatique et télecoms

Les fraudes bancaires aux particuliers ont explosé depuis 2010

2 Septembre 2015 , Rédigé par Informatelecom Publié dans #Carte blue

 

Selon l’Observatoire national de la délinquance, les escroqueries bancaires aux particuliers ont progressé de 67 % entre 2010 et 2013.Les montants en cause restent relativement faibles.

Voilà des chiffres de croissance dont les banques se passeraient volontiers. Selon une étude publiée mardi par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), le nombre de ménages touchés au cours des douze derniers mois par un « débit frauduleux » est passé de 501.000 en 2010 à 840.000 en 2013, soit une hausse de 67%. Selon le rapport, la part des ménages touchés par ces escroqueries est ainsi passé de 1,8 % en 2010 à 3 % à fin 2013. Ces chiffres sont basés sur un panel de ménages, et les résultats sont ensuite extrapolés sur l’ensemble de la population. Ils ne reposent donc pas sur des plaintes auprès des forces de l’ordre.- qui reposent sur le préjudice réel subi et constaté sur l’ensemble de la chaîne de paiement- relèvent une légère baisse de la fraude sur la carte de paiement.

Fraude, mode d’emploi

Vous avez dit escroquerie ? Les auteurs de l’étude la définissent comme tout débit (retrait, achat en ligne, virement...) réalisé depuis le compte de la victime au moyen d'informations bancaires « obtenues frauduleusement »...C’est ici que les choses se compliquent. Car le « mode opératoire » (pour reprendre le jargon policier) reste lui particulièrement flou.
- Près de 60 % des victimes déclarent ignorer comment les données bancaires leurs ont été subtilisées. 
- 14,2 % des foyers disent avoir été escroqués à la suite d’un achat effectué en ligne.
- Pour 6,8 % des ménages, leurs informations bancaires ont été dérobées dans un commerce traditionnel.
- 5 % des répondants pensent avoir été épiés lors d’un retrait d’argent à un DAB. 
- Des techniques plus sophistiqués sont évoquées dans 4,8 % des cas (usurpation de la banque par mail ou par téléphone, piratage des fichiers clients) 

Comment expliquer une telle envolée des chiffres ? L’accroissement du commerce en ligne, l’ouverture de plus en plus large des systèmes de paiement au-delà des acteurs traditionnels ouvrent le jeu et posent au moins la question de la vulnérabilité du système de paiement (voir ci-dessous). Ainsi, 14,2 % des répondants estiment avoir été piégés « à la suite d’un achat effectué en ligne sur Internet ». Mais les ménages interrogés ignorent pour la plupart comment les escrocs s’y sont pris : le « mode opératoire » demeure inconnu dans 58,5 % des cas. Cette imprécision - bien logique tant les techniques d’arnaque évoluent rapidement - rend la prévention d’autant plus complexe à installer.

Les tendances que vient de publier l’Observatoire national de la délinquance permettent par ailleurs de dresser un portrait robot du type de fraudes subies. Dans près de 60 % des cas, le préjudice ne dépasse pas les 300 euros. La fraude est unique dans 71 % des cas, et ne constitue donc pas le départ d’une série de débits frauduleux. Les montants en jeu, relativement faibles, constituent une sorte de « ventre mou » pour des malfaiteurs parfois organisés sur un mode industriel. De fait, la plupart du temps, les victimes ne se rendent compte de la fraude qu’en consultant leur relevé bancaire, la banque ne les prévenant généralement que pour des anomalies plus importantes. Par ailleurs, les particuliers se déplacent relativement peu dans un commissariat pour une somme perçue comme modeste

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