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Informatique et télecoms

Très haut débit : Bercy ne relâche pas la pression

31 Octobre 2015 , Rédigé par Informatelecom Publié dans #Fibre, #3g, #2G, #Haut débit, #SFR, #Numericable, #Orange, #Free, #Bouygues Telecom

Emmanuel Macron a réuni les opérateurs télécoms vendredi à Bercy. Il souhaitait s’assurer qu’ils respecteraient leurs engagements de déploiement du très haut débit en France.

Emmanuel Macron est sorti rassuré de sa réunion vendredi avec les représentants des quatre opérateurs télécoms Orange, Numericable-SFR, Bouygues Télécom et Free. « Nous sommes en ligne avec le plan de déploiement du très haut débit », a-t-il affirmé, alors que certains avaient alerté, il y a quelques jours, sur de possibles retards.

Ce plan à 20 milliards d’euros, financé pour partie par les « telcos » et l’Etat, a vocation à couvrir la quasi intégralité du territoire en fibre optique d’ici à 2022, une technologie beaucoup plus rapide que l’ADSL. Sur certaines zones, les opérateurs co-investissent ensemble. Mais Bouygues Telecom s’est récemment plaint devant l’autorité de la concurrence du retard pris par Numericable-SFR son partenaire dans les grandes villes, l’accusant de ne pas respecter son engagement

« J’ai demandé que les investissements puissent être faits pour retrouver le bon rythme en particulier pour Numericable-SFR qui avait pris du retard ces derniers mois suite à l’opération de rapprochement (fusion Numericable-SFR, NDLR)», a indiqué le ministre. « J’ai noté un engagement fort de Numericable-SFR en terme d’investissements et une volonté très ferme des dirigeants de tenir les engagements qui avaient été pris et même d’aller au-delà de ce qui était prévu », a-t-il ajouté. Le retard pris devrait donc être rattrapé. C’est ce qu’affirme Numericable-SFR. « Je le prends comme un signal positif qui mérite d’être évalué et mesuré », a toutefois relativisé le ministre.

Des « réunions de chantier »

Celui-ci a fait du déploiement du très haut débit l’une de ses priorités, à tel point, qu’il a mis en place des « réunions de chantier » tous les deux à trois mois avec les « telecoms » pour surveiller l’évolution des déploiements de la fibre. En janvier prochain, il a même prévu de rendre publique une cartographie des déploiements en cours et à venir.

Cette « mise sous surveillance » des opérateurs, s’applique pour la fibre, donc les réseaux fixes, mais elle est aussi valable pour le mobile. Plusieurs dispositions ont été prises dans la loi Macron visant notamment à accélérer la couverture 2G et 3G sur certaines zones du territoire.

Il faut dire que le sujet est éminemment politique : régulièrement le ministre est interpellé par les élus locaux sur leur commune qui sont mal voir pas du tout couvertes. Les « telcoms » ont ainsi pris au printemps des engagements en couverture mobile en 2G avant fin 2016 et en 3G avant mi-2017, en totalité dans les centre-bourgs. Et ils ont promis de mettre entre 800 millions et 1 milliard sur la table pour 800 zones dîtes « prioritaires », c’est-à-dire là où à quelques centaines de mètres des centres-bourgs on n’a pas accès à l’internet et à la téléphonie mobiles. Et comme si cela ne suffisait pas, le ministre aussi fait inscrire dans la loi la possibilité pour l’Arcep, le régulateur des télécoms, de sanctionner les opérateurs qui ne respecteraient pas leurs engagements.

Les « telecoms » eux râlent qu’on leur demande toujours plus d’investissements alors que la « taxe télécoms » visant à financer l’audiovisuel public vient d’augmenter. Ils réclament des compensations. D’après nos informations, ils espèrent notamment qu’une mesure exceptionnelle d’un an, prise en avril, visant à encourager l’investissement industriel des entreprises en leur permettant de pratiquer un sur-amortissement de 40 %, puisse leur être appliquée. Le ministre n’exclurait pas de le leur accorder dans le cadre de sa loi Macron 2

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